Comment est fait un disque de vinyle - Pink Floyd

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Comment est fait un disque de vinyle

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Information tirée de WAXBUYERS.CLUB

Comment est produit le son

L'enregistrement sur disque plat, mis au point par l'allemand Emile Berliner en 1887, pouvait être lu sur des appareils entièrement mécaniques. Le mouvement latéral de l'aiguille dans le sillon faisait vibrer une membrane qui produisait le son. Aucune puissance ne pouvant s'ajouter à celle que générait ce contact, il fallait un sillon suffisamment profond, et comme l'amplitude de la vibration sonore dépend de celle de l'aiguille dans son déplacement latéral, il fallait aussi que les spires (Distance du sillon) ne soient pas trop serrées.

À partir de l'invention de l'amplificateur électronique vers 1920, on put obtenir un son plus puissant en transformant le mouvement de l'aiguille en courant électrique. L'aiguille extrayant peu de puissance mécanique du sillon, il n'était plus nécessaire qu'elle appuie aussi fort. Le bénéfice était immédiat: le frottement, et donc le bruit de fond diminuait, et le disque s'usait moins vite.


La fabrication d’un disque vinyle

La production d’un vinyle se déroule selon 3 étapes techniques distinctes, précédé du "Mastering":
- Le Cutting (Gravure)

- La Galvanisation (MétalWork ou Galvano)
- Le Pressage


Étape préalable – Le Mastering :

Des ingénieurs du son interviennent préalablement afin de convertir des fichiers numériques en analogiques. La tâche n'est pas simple et la responsabilité assez lourde, car ils doivent retranscrire avec précision les moindres sonorités de la partition audio lors du Mastering. Durant cette phase, ils devront faire face aux contraintes bien spécifiques du support vinyle que l’on retrouve essentiellement dans la restitution des fréquences extrêmes. Ils doivent ainsi renforcer délibérément les aigus pour qu’il ne soient pas relayés en bruit de fond et maîtriser les graves afin d’éviter un effet stéréo lors de l’écoute.
C’est aussi à cette étape que l’on décide de la vitesse de lecture du disque, entre le 33 tours (LP) et  45 tours (Single).
Une fois cette étape réalisé, commence la gravure du microsillons.


Étape 1 - La Gravure (Cutting) :
La première étape de production d’un pressage vinyle est de définir la gravure, le «Cutting», qui consiste à graver le signal audio sur une matrice soit;
- En résine
- Une acétate (Laques)
- En cuivre (DirectMetalMastering).
La différence entre un DMM Cutting (Cuivre) et un Cutting sur Laques (Acétate) réside dans leurs procédés techniques de duplication, et la matière utilisée pour la matrice.


DMM

La gravure directe sur Métal se fait sur un disque de cuivre au lieu d’un disque en résine. Un burin en diamant, monté sur un stylet chauffant, grave un sillon hélicoïdal. C’est la solution la plus rapide dans le développement galvanique et donc la moins coûteuse.
LAQUES
La gravure sur Laques est le procédé technique le plus ancien, dit traditionnel, le plus long, et le plus coûteux. Il consiste à produire une matrice en aluminium avec une fine couche de laque cellulosique qui la recouvre. Un stylet chauffant vient graver les micro-sillons sur la laque. Les sillons sont en creux et peuvent être vérifiés par une lecture normale, mais la matière volontairement tendre pour y graver facilement le maximum de détails fin, reste très fragile.

L’inconvénient, et comme cette méthode donne une matrice en laque très fragile, il en faut donc plusieurs pour être certain de produire un certain tirage. Ces disques que l’on appellent « test-pressing », sont ensuite contrôlés par un ingénieur du son qui vérifiera si aucune erreur n’est survenue lors de la gravure. Le test-pressing est en général envoyé à l’artiste pour qu’il puisse écouter le résultat que l’on retrouvera sur ses futurs albums vinyles. Bien qu’il ne soit habituellement pas conservé, il arrive qu’il soit inclus dans un tirage afin de combler les stocks. Certains collectionneurs recherchent les test-pressing originaux réputés pour leurs sonorités prétendument supérieures.

Lors du «Cutting», où l’on vient graver des sillons sur une matrice, les fréquences aiguës sont renforcées alors que les graves sont atténuées selon la courbe RIAA (Recording Industry Association of America).
La courbe RIAA est, une norme, un correcteur qui définit les variations d’amplitudes et qui a été mis en place pour standardiser la gravure afin qu’elle soit lisible sur tout type d’amplificateur.

Après la gravure, l’ingénieur contrôlera au microscope les sillons pour vérifier qu’aucun ne se touchent et il apposera sur la matrice ses initiales ou une annotation à l’aide d’un poinçon. Inscription que l’on retrouvera sur toutes les copies de vinyles réalisées à partir de cette matrice car il n’y a pas qu’un seul artiste sur un disque vinyle.

Étape 2 -  La galvanisation :
Le développement galvanique appelé également "Galvano", "Metalwork" ou encore "électrolyse" est l’étape suivante qui permet de réaliser les matrices en vue du pressage. La galvanisation est un procédé chimique et métallique qui se fait par bain électrolyse (courant continu) pour transformer le master gravure en empreinte, une matrice, dites «stampers».  
Avec la technologie DMM, l’étape de galvanisation est sensiblement réduite, puisque les matrices sont faites directement à partir du master en cuivre.
Alors que pour les Laques, il y a d’abord la "galvano" d’une matrice dite "père" avec des sillons en creux et d’une matrice dite "mère".


Deux bains seront nécessaires afin que de préparer les matrices;

Dans un premier bain, pour obtenir le négatif (père), on plonge la laque (pulvérisée d’argent au préalable) dans du nickel pendant plusieurs heures et sous l’effet de l’électrolyse, le nickel va venir se solidifier sur la laque pour prendre l’empreinte de la gravure qui sera utilisée pour le pressage.

Dans un second bain, l’obtention de la matrice mère se fait en répétant l’étape, mais cette fois-ci avec le négatif obtenu (Père). Il sera utilisée (Père) et/ou conservée pour confectionner de nouvelles matrices. Un jeu de matrices (Mère) est utilisable pour des pressages pouvant atteindre1000/1500 vinyles.

La dernière étape de galvanisation consiste à percer le centre de la matrice et d'éliminer le surplus de matière pour le rendre conforme au diamètre du vinyle et de la presse.


Étape 3 - Le pressage :
Le pressage est la dernière étape de production du vinyle. Les matrices (Face A et B) sont fixés sur les mâchoires d'une presse, qui exerce une pression de pluieurs tonnes. De la même manière l'étiquette du disque (dite macaron, label ou centreur) sont positionnés sur la machine à presse, et sont donc pressés en même temps que la matière utilisée pour le vinyle.

En fonction du poids du vinyle (standard ou heavy-180 Gr.) le/la technicien(ne) vient déposer une quantité précise de polychlorure de vinyle (PVC) chaude, en boule, entre les deux mâchoires de la presse. C’est au cours de cette action avec l’effet de pression que l'étiquette adhère au vinyle. Le vinyle obtenu est ensuite ébarbé, contrôlé et prêt à être conditionné.

Dans un soucis de qualité, on estime que sur un tirage de 300 exemplaires, les cinquante premiers ne seront pas retenus car ne présentant pas une qualité sonore suffisante. La machine ayant besoin de chauffer avant d’effectuer son travail de manière optimale, des pertes sont toujours à prévoir lors de la production d’un disque vinyle.

Petit historique du disque vinyle

Le disque phonographique, le précurseur du l'actuel disque vinyle
Le disque phonographique est un disque de métal, de cire, de laque, ou de matière thermoplastique (vinyles) qui possède des propriétés d'enregistrement et/ou de reproduction mécanique du son.
Technique
C'est un support analogique de sons enregistrés. Il se présente, sous sa forme la plus connue comme un disque plat en matière synthétique. Un sillon ayant la forme d'une spirale est gravé sur chaque face. Le son est enregistré dans les modulations latérales du sillon (pour les disques monophoniques), ou dans la modulation latérale de chacune des deux parois du sillon (pour les disques stéréophoniques).
L'enregistrement analogique sur disque fut la technologie la plus répandue de l'enregistrement du son au XXe siècle. Dans la plupart des cas, le disque est gravé avec un seul sillon de chaque côté du disque.
Histoire
* 1887 Émile Berliner propose une machine à disque de zinc et à gravure horizontale du son.
* Le procédé de Thomas Edison utilise lui un cylindre et une gravure verticale. Ceci est en fait la réalisation du procédé de Charles Cros déposé à l'Académie des Sciences en 1877.
Principe
On fait tourner le disque à une vitesse angulaire constante sur un plateau motorisé. Dans le sillon on dépose une (aiguille ou un diamant) relié mécaniquement à une tête (piézoélectrique ou électromagnétique) fixée au bout d'un bras sur pivot. Cette tête restitue sous forme de signal électrique, les aspérités gravées dans le sillon lors de la fabrication.

Le disque 78 tours
Les disques (dont l'âge d'or était 1920-1950) tournant à 78 tours par minute avaient généralement un diamètre de 25 cm (environ 3 minutes d'enregistrement) ou 30 cm (environ 5 minutes d'enregistrement) et contenaient une chanson par face. Parfois seule une face était utilisée. Les 78 tours furent les remplaçants du cylindre. On distingue le disque 78 tours à aiguille ou à gravure latérale et le disque 78 tours à saphir ou à gravure verticale. Leur fabrication a cessé dans les années 1950 lorsqu'ils ont été supplantés par les disques microsillons. Ils sont aujourd'hui recherchés par les collectionneurs.

Période d'activité commerciale du format
En 1888, Emile Berliner invente le disque plat qui a pour avantage par rapport au format précédent, le cylindre, de pouvoir se dupliquer plus facilement. Mais les deux formats ont continué à coexister commercialement, d'autant plus que jusqu'en 1894, Berliner n'a destiné le disque que pour sonoriser des jouets. À partir de cette date, il fonde sa propre maison de disque, la Berliner Gramophone. De son côté, Thomas Edison qui avait inventé le cylindre et en détenait le brevet, continuait à améliorer ce dernier. En 1918, le brevet que détenait Berliner sur son disque à gravure latérale a expiré, ce qui a eu pour conséquence que de nombreux concurrents de Berliner ont commencé à produire des disques, assurant à ceux-ci un avantage commercial décisif sur les cylindres. La vente de ces derniers a commencé progressivement à baisser jusqu'à l'arrêt total de la production en 1920, proclamant de ce fait la victoire du format disque sur celui du cylindre.
En 1930, RCA Victor invente le disque vinyl, mais ce format ne viendra définitivement détrôner le 78 tours que vers 1950 en Occident. Le format 78 tours reste populaire dans le tiers-monde quelques années supplémentaires, ce qui fait qu'en Inde, jusqu'au milieu des années 60, on continue de graver dans ce format des enregistrements des Beatles (aujourd'hui très prisés des collectionneurs).

Composition du support
Les tous premiers disques pouvaient être composés de différentes matières, y compris le caoutchouc rigide. À partir de 1897, ces matériaux ont été largement remplacés par du « shellac » (une substance obtenue à partir de la sécrétion d'un insecte de l'Asie du Sud-Est), de l'ardoise en poudre, un tout petit peu de lubrifiant de cire et une base de composé en coton proche du papier de Manille. La production de disques Shellac a commencé en 1898 à Hanovre en Allemagne. Quelques disques « incassables » (fabriqués en celluloïd, une sorte de matière plastique) ont été pressés à partir de 1904 mais ils avaient pour inconvénient majeur de provoquer un bruit de surface important à la lecture. Ces disques « incassables » pouvaient plier, casser ou être maltraités de différentes façons mais étaient tout de même plus robustes que les disques Shellac.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Shellac n'était produit qu'en quantité extrêmement limitée, ce qui a conduit les fabricants de 78 tours à produire ces derniers en vinyl. Ils existaient en 25 cm pour le marché intérieur et en 30 cm pour la distribution aux soldats américains en mission.

Vitesse de lecture et durée de l'enregistrement
La mention « 78 tours » doit être plutôt comprise comme un terme générique plus que littéralement car ces disques pouvaient en fait être enregistrés à des vitesses allant de 66 à 103 tours par minute en fonction de la durée d'enregistrement désirée. Il est vrai que la vitesse 78 tours était largement la plus répandue. Il faut ajouter que la vitesse réelle d'enregistrement était rarement mentionnée sur l'étiquette du disque. De plus, mais c'est un détail, la vitesse de 78 tours par minute n'est qu'une approximation, car elle est le résultat d'un calcul qui fait intervenir la vitesse du moteur du phonographe et la fréquence du courant électrique. Cette dernière étant de 50 Hz en Europe et 60 Hz en Amérique, la vitesse de rotation des disques sur ces deux continents n'est donc pas exactement identique à quelques dixièmes de tour près.
Quand le disque tournait à 78 tours, comme la majorité d'entre eux, la durée de l'enregistrement par face atteignait trois minutes environ. Comme indiqué plus haut, si le besoin s'en faisait sentir (une chanson plus longue), on pouvait allonger cette durée en réduisant la vitesse de rotation du disque pendant l'enregistrement. Mais alors, on perd en qualité : plus la vitesse est faible, plus la bande passante baisse.

Méthodes d'enregistrement
Il faut distinguer deux techniques de prise de son : jusqu'en 1925, les artistes chantaient dans un cornet en métal directement relié au stylet utilisé pour la gravure du disque. À partir de cette date, les 78 tours sont enregistrés au moyen d'un microphone.
Le disque 78 tours avait la particularité d'être enregistré en direct, c'est-à-dire sans passage préalable par une phase d'enregistrement sur magnétophone avant la gravure, ce dernier n'étant pas encore inventé. Cet état de fait n'est pas sans poser des problèmes : si pendant l'enregistrement un problème technique survenait, il fallait jeter le disque master et en regraver un autre, ce qui conduisait les artistes à recommencer leur morceau depuis le début. La gravure en direct ne permettait pas non plus le montage des enregistrements. Comme il n'y pas de bande magnétique, la seule façon qu'ont aujourd'hui les techniciens des maisons de disques pour transférer un enregistrement d'un 78 tours vers un support plus moderne tel que le CD est d'utiliser comme source un 78 tours du commerce en relativement bon état et de filtrer numériquement les bruits de surface avant la recopie finale.
Certains disques 78 tours sont des témoignages précieux car ils contiennent des enregistrements historiques. Lorsque ceux-ci présentent un intérêt certain, notamment les grands chanteurs du XXe siècle, on n'hésite pas à repiquer ces 78 tours pour les enregistrer sur CD. On dispose aujourd'hui d'outils informatiques performants permettant de « nettoyer » et de « rafraîchir » ces vieux enregistrements.

Bande passante des enregistrements
Compte tenu de la technique de l'époque, il ne fallait pas attendre une bande passante supérieure à 5 000 Hz (5 kHz) en moyenne, parfois encore moins, à -80 dB d'atténuation, et encore, quand ce niveau n'était pas recouvert par le bruit de surface du disque s'il était usé. On trouve néanmoins sur des enregistrements bien conservés quelques exceptions à la règle : la prise de son de la chanson de Charles Trenet « Vous oubliez votre cheval » datant de 1936 affiche étonnamment une bande passante de 11 kHz à -80 dB, ce qui est exceptionnel pour l'époque mais c'est à peine la moitié de la bande passante des enregistrements récents stocké sur CD ou sur un autre média moderne.

Force d'appui du bras de lecture

Beaucoup de disques 78 tours de collection ont été abimés par la lecture sur des phonographes d'époque en raison d'une force d'appui du bras de lecture de l'appareil trop importante sur le disque. En effet, si la force d'appui a été considérée comme un paramètre important par les ingénieurs ayant conçu les platines de disque vinyl, il n'en était pas du tout de même en ce qui concerne les phonographes. Au début du XXe siècle, les constructeurs d'appareils négligeaient totalement la prise en compte de la force d'appui du bras sur le disque pour une lecture de qualité : le bras n'était conçu qu'en fonction de paramètres esthétiques. Tout ce qui importait, c'était de faire joli. En conséquence, beaucoup de disques ont été « labourés » plutôt que lus par les phonographes équipés de bras de lecture trop lourds.

Le disque microsillon
Un disque microsillon, appelé aussi microsillon, disque vinyle ou encore disque noir, est un support d'enregistrement sonore. C'est un disque phonographique en vinyle, chaque face est parcourue par un sillon microscopique en spirale dont le début est en règle générale à l'extérieur et la fin vers le centre du disque (certaines disques peuvent être gravés de l'intérieur vers l'extérieur, en anglais inside-out).
Le disque vinyle est généralement de couleur noire, mais peut être de n'importe quelle couleur, opaque ou transparent. Certains disques possèdent même une image incorporée sur l'une et/ou l'autre des deux faces : il s'agit de picture-discs.
Un disque microsillon comporte seulement deux sillons (un par face) gravés en spirale et dont la longueur définit la durée du temps d'écoute. Il est destiné à être lu sur une platine tourne-disque ou un électrophone. Il est cependant possible de combiner deux sillons.

Histoire
Présentés pour la première fois par les disques Columbia aux États-Unis en 1948, pour la commercialisation, c'est en 1946 que cette firme édite le premier microsillon. Ce sont les œuvres de Mendelssohn et de Tchaïkovski. Le facteur le plus important a été l'utilisation de matières synthétiques thermoplastiques pour la fabrication. Ceci a permis de réduire considérablement le bruit de fond et d'augmenter la gamme des fréquences. Les disques vinyles ont succédé aux 78 tours au milieu des années 1950. En France c'est Eddie Barclay qui importe le procédé. Les vinyles ont eux-même fait place aux disques compacts à partir de 1982. Les disques vinyles ont cependant été remis à l'honneur dans les années 2000 par leur utilisation en discothèque (seules les platines vinyles disposaient d'une vitesse réglable, condition sine qua non pour enchaîner des morceaux dans un mix) et par d'autres disc-jockeys pour un usage en « scratching ». En outre certains audiophiles reprochent au disque compact son principe d'échantillonnage. Selon ces derniers, la tête de lecture du tourne-disque produisant un réel mouvement physique et analogique, produirait un meilleur rendu sonore, beaucoup plus proche du son « live » et beaucoup plus chaud que le CD. Toutefois cette perception est mise à mal par la théorie même de l'échantillonnage. Par ailleurs, depuis plusieurs années déjà, les platines numériques (tous supports) regorgent d'autant de fonctionnalités que les platines vinyles, si ce n'est pas davantage.
Dans les années 1960 et 1970, ils étaient la plupart du temps distribués par des magasins spécialisés tenus par des disquaires qui ont aujourd'hui cédé la place aux grandes surfaces et aux chaînes de magasins spécialisés.
Aujourd'hui les disques vinyles font encore les beaux jours de collectionneurs, d'audiophiles spécialisés ou simplement d'amateurs de grandes pochettes en carton, ou de l'objet en lui même. Certains courants musicaux comme le reggae, le rap, le funk ou les musiques électroniques, sont encore très attachés aux vinyles de par leur utilisation par les disc-jockeys
On note le prototype de disque Tofi-38tours qui n'eut que très peu de succès du fait de sa courte durée de vie : il fallait en effet le stabiliser à une température de 3,5°C ou moins ; il avait été créé principalement pour les célèbres caves de Saint-Germain dont les températures étaient relativement basses.
La production en France est limitée à deux ou trois fabricants, dont les plus connus sont SOUND PERFORMANCE / RECORD INDUSTRY, MPO (Moulages plastiques de l'ouest) et DFI (Disco France Industrie). La fabrication d'un disque vinyle nécessite la gravure préalable d'une matrice ou galvano. Plusieurs studios en France (surtout à Paris) sont équipés de machines permettant leur création à partir de laques, fabriquées à ce jour uniquement aux États-Unis ou au Japon.

Le pressage du support
Le disque vinyle est une source analogique, c’est-à-dire que l'information est stockée de manière directe sur le support. Il se différencie de cette manière du CD, source numérique qui encode le signal audio en procédant à un échantillonnage, puis à une quantification. Cet encodage permet de séparer le moyen de stocker la donnée de la donnée elle-même. Cette absence de séparation fait qu'avec la dégradation du support, un signal analogique sera également dégradé (disque rayé ou poussiéreux qui craque), alors qu'un signal numérique sera soit lisible, soit illisible (présence de son ou absence de son, mais pas de son dégradé). Le disque vinyle avec cette absence d'encodage profite par contre d'une qualité sonore que certains jugent plus chaude et plus proche du signal sonore d'origine. Le disque vinyle est pressé sur ses deux faces (A et B) ; à l'inverse, les fabricants de disques compact ne les produisent généralement avec qu'une face exploitable, même si les supports numériques existent également en double face.

La lecture du disque
Alors qu'un disque compact est lu par un bloc optique grâce à un laser, le disque vinyle quant à lui se lit à l'aide d'une Platine vinyle sur laquelle est monté un diamant[2] qui parcourt le microsillon par contact direct. Ce frottement de l'aiguille de la tête de lecture sur le disque vinyle provoque une légère usure de la tête, défaut que le disque compact lu par laser n'a pas. Cependant il existe depuis le début des années 1990, un système à lecture laser pour disque vinyle. Il est très rare,et encore très cher. Le nom de la machine, est « The laser Turntable », elle est fabriquée au Japon. Plusieurs faisceaux laser sont utilisés durant la lecture. Certains d'entre eux ont pour seule tâche de diriger le faisceau laser de lecture. Des disques griffés, gondolés, cassés peuvent être lus. Il est recommandé de posséder une machine de nettoyage de disque vinyles par vide d'air car la platine laser ne fonctionne correctement qu'avec des disques parfaitement propres. Le système de lecture des disques vinyles par laser génère cependant un peu de bruit de fond, et cela étant il ne rencontre donc pas les besoins des audiophiles exigeants qui jugent que l'utilisation d'un diamant produit un son plus propre. Par ailleurs différentes « colorations » du son peuvent être obtenues suivant la cellule utilisée, et la musique écoutée, c'est un autre avantage de la lecture par diamant.

La matière première
Issu d'une époque où le développement durable n'existait pas encore, le disque microsillon est en général en PVC (chlorure de polyvinyle). Ce PVC est un plastique hautement polluant qui dégage de l'acide chlorhydrique et d'autres produits (dioxine) en brûlant. Il est impératif de ne pas jeter ses disques vinyles en déchets ménagers alimentaires.

Les différents types
Disque 45 tours
Les disques tournant à 45 tours par minute ont généralement un diamètre de 17 cm (7 pouces) et contiennent une chanson par face. Ce sont les ancêtres des CD deux titres (aussi appelés CD Singles) et leur principale clientèle étaient les adolescents - sur une période s'étalant des années 1960 aux années 1990 - qui dépensaient là une part importante de leur argent de poche.
Il existe par ailleurs des 7 pouces de 4 titres dits EP pour « Extended play » ; ceux-ci sont trop longs pour être appelés single mais trop courts pour être appelés album. Ces 7 pouces tournent généralement à 45 tours par minute mais il peut arriver qu'ils tournent à 33 tours par minute.
Quelques Maxi 45 tours de 30 cm de diamètre ont été édités, principalement pour contenir de la musique classique. À la fin des années 1970, le Maxi 45 tours (ou maxi-single, super-45T) se généralise principalement pour contenir des morceaux plus longs (de 5 à 20 minutes, parfois plus) liés aux musique disco et funk qui bénéficient d'une exploitation en discothèque. Les maxi-45T ont été plébiscités également par les disc-jockeys qui trouvaient leur manipulation plus aisée, alliée à une qualité de son supérieure. On trouve aussi sur ces disques des versions avec pistes supplémentaires remixées ou des morceaux inédits ne figurant pas sur l'album (les B-sides).
Certains vinyles ont même une face en 45 tours et une face en 33 tours. On a vu aussi des disques dont la lecture se fait du centre vers l'extérieur, comme c'est le cas aujourd'hui pour les CD.
Disque 33 tours
Les disques tournant à 33 tours 1/3 (soit : cent tiers de tours) par minute ont généralement un diamètre de 30 cm (12 pouces), ou plus rarement de 25 cm (10 pouces), au début de l'histoire du disque vinyle et plus récemment pour certaines réédition et certains disque de musique punk. Les 33 tours de 17 cm (7 pouces) sont appelés EP (pour « Extended play ») et contiennent généralement huit titres. Ils servent de support à des albums de chanson ou à de la musique classique. Dans le domaine de la chanson, le format du disque 33 tours, d'une durée de 40 à 60 minutes, est à l'origine de la notion d'album par le biais de la notion de disque microsillon (LP pour « Long Play »).
Disque 16 tours
Les disques tournant à 16 tours par minute n'ont pas connu un grand succès commercial. Ils étaient surtout destinés à servir de support à des textes parlés. Ces disques microsillons tournent exactement à 16 tours 2/3, soit la moitié de 33 tours 1/3. Ils sont apparus en 1957 et existent dans différents diamètres : 17 cm pour l'apprentissage des langues (utilisation scolaire), 25cm pour quelques éditions commerciales (en France, les marques Vogue et Ducretet-Thomson en ont édité), 30 cm pour de longues œuvres littéraires ou des pièces de théâtre à destination des aveugles et des mal-voyants.
Dans ce domaine, en France, l'Union des Aveugles de Guerre a sorti de nombreux coffrets (de 6 à 10 disques) comprenant jusqu'à 1 heure d'enregistrement par face. Les disques inclus dans ces coffrets ont pour particularité de présenter une étiquette centrale imprimée sur une face et, sur l'autre face, une étiquette noire avec le titre de l'œuvre écrite en braille. Aux États-Unis, la firme RCA a pressé de tels disques. Aux États-Unis toujours, de 1956 à 1958 la firme Columbia a pressé des disques 16 tours (diamètre 17 cm) pour son tourne-disques automobile « Highway Hi-Fi phonograph ». Ces disques avaient une durée de 40 à 45 mn par face mais devaient être lus exclusivement sur le tourne-disque de voiture, le sillon, étant deux fois plus étroit, nécessitait une tête de lecture spécifique.
La plupart des constructeurs d'électrophones avaient prévu cette vitesse 16 tours sur leurs appareils, mais devant la très faible production commerciale de ces disques, cette option a disparu en quelques années. Il est à préciser qu'en matière de reproduction sonore analogique, plus le support tourne (ou défile) vite, meilleure est la qualité notamment dans les fréquences élevées (aigus). De ce point de vue, les 16 tours ont eu quelque mal à convaincre les audiophiles avertis.

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