L'histoire "Enigma" - Pink Floyd

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L'histoire "Enigma"

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Enigma Publius est un mystère impliquant une énigme liée à l'album "The Division Bell" de 1994. Il origine d'un concours WEB, via Internet, mis en place pour promouvoir l'album et sa tournée. Bien que la véritable nature du puzzle n’ait jamais été révélé, et que le consensus semble indiqué qu’il a été en grande partie abandonné par ses créateurs, le défi reste en suspens encore aujourd'hui, et la question ne semble pas avoir été officiellement réglée. Si les messages étaient faux, comme l’ont indiqué les membres du groupe, ce serait un exemple précoce de marketing viral. Mais un membre du groupe aurait admis qu’elles étaient valables, comme vous allez le constater dans ce qui suit.

HISTOIRE ;
Au cours de la tournée mondiale "Division Bell" de 1994, Columbia Records a piloté un dirigeable de 194 pieds baptisé "The Division Belle" entre les lieux de concerts. Le dossier de presse électronique émis par Columbia a été diffusé dans les médias, ainsi qu'une vidéo promotionnelle, comprenant des entretiens avec les membres du groupe, des images du dirigeable en vol et un segment contenant les éléments suivants :

Un porte-parole de Pink Floyd a publié la déclaration suivante :

"Vous avez remarqué le dirigeable Pink Floyd. Ne vous inquiétez pas. Pink Floyd a envoyé son dirigeable vers l'Amérique du Nord pour livrer un message. Le dirigeable de Pink Floyd se dirige vers une destination, où tout sera expliqué à son arrivée. Pink Floyd le communiquera."


Le 11 juin 1994, un utilisateur d'un serveur de courriel anonyme (anonymous remailer) "Penet", système permettant de publier des communications en ligne de façon anonyme, a mis en ligne le message suivant sur un forum de discussion, alt.music.pink-floyd (news: //alt.music.pink-floyd):


Vous avez entendu le message que Pink Floyd a publié, mais l'avez-vous écouté?
Je peux peut-être être votre guide, mais je ne résoudrai pas l'énigme pour vous.
Vous devez tous avoir l'esprit ouvert, et communiquer les uns avec les autres, comme c'est le seul moyen de révéler les réponses.
Je peux vous aider, mais seulement si des obstacles se présentent.
Écoute
Lis.
Pense.
Communique.
Si je ne vous promets pas de réponse, liriez-vous?
Publius


Un suivi est venu clarifier le défi :

Comme certains d'entre vous l'ont soupçonné, "The Division Bell" ne ressemble pas à ses prédécesseurs.
Bien que toute bonne musique soit sujette à de multiples interprétations, dans ce cas il y a un objectif central et une solution conçue.
Pour la personne ingénieuse (ou groupe de personnes) qui reconnaît cela,  et vers où cette information pointe ;
- un prix unique a été caché.
Comment et où?
The Division Bell ;
- Écoute encore
- Regarde encore
Comme vos pensées vous guideront
"Guidant l'aveugle pendant que je regardais l’acier dans tes yeux" (Tiré de Poles Apart)
Paroles, œuvres d'art et musique vous y conduiront.


Afin de réfuter le scepticisme qui a suivi, Publius a accepté de fournir la preuve de son authenticité. Le 16 juillet 1994, il prononça une prédiction :

Pour valider la confiance de ceux qui croient, ainsi que pour concilier le doute des autres,
Je me suis donné beaucoup de mal pour planifier l'affichage suivant de cette communication :
Lundi 18 juillet
East Rutherford, New Jersey
Vers 22h30
Lumières blanches clignotantes.
Il y a une énigme.
Confiance.


Lors de la représentation du 18 juillet 1994 à East Rutherford, dans le New Jersey, des projecteurs épelaient momentanément, sur le devant de la scène, les mots "ENIGMA PUBLIUS."



Un an après la tournée, le créateur du message anonyme "Penet" a été fermé par son créateur, suite à des menaces juridiques portant sur l'anonymat garanti de ses utilisateurs. En conséquence, Publius n'a pas été en mesure de contacter le groupe de discussion et de fournir une nouvelle fois la preuve de son authenticité. Suite à son absence, un chaos s'en est suivi, semant la confusion, à savoir si l’énigme restait ou non résolue.

SOLUTION CONTREVERSÉE ;

Les archives présentées sur le site Web de Pink Floyd & Co.(Devenu Neptune Pink Floyd), qui ne semble plus s'y retrouver, contienaient une "solution" anonymement attribuée, MAIS en réalité écrite par l’énigmatiste Craig McGee, qui décrit "The Division Bell" comme étant un "Avertissement" et exhortant les fans à "faire le lien avec le bon".

Peu de temps après sa soumission, un utilisateur prétendant être "Publius", a publié une déclaration indiquant que l'énigme était "terminée" et que la majorité avait été "déshonorée" par des sceptiques. Rapidement, cela a été suivi par un autre message affirmant que le prix serait "unique, comme promis" et que "ce serait la décision du gagnant d'en discuter avec les autres". Ce message contenait également des lettres majuscules irrégulières disséminées dans tout le texte : les lettres SNIWEEGCM, qui, mise dans l'ordre, désignent "McGee gagne (McGee Wins)".
Les deux publications ont été publiées en 1997, longtemps après la fin de l'activité légitime de "Publius". Elles avaient été envoyées par nobody@replay.com, l'adresse par défaut d'un autre service de messagerie anonyme. Non seulement ce "Publius" n'a pas réussi à s'authentifier, mais McGee n'a jamais non plus reçu de prix ni de confirmation officielle. Le site Web de Pink Floyd & Co. a déclaré :


"Cette personne a rejeté la déclaration de "Publius" selon laquelle il était bien le gagnant, et, ce faisant, avait invalidé sa solution."


DÉCLARATIONS OFFICIELLES ;

En avril 2005, lors d'une séance de dédicace de son œuvre autobiographique "Inside Out:  L'histoire selon Nick Mason", ce dernier a reconnu que;

"Publius Enigma" existait bel et bien et qu'il avait été créé à l'initiative de la maison de disques, plutôt que du groupe, et que le prix devait ressembler à une "récolte d'arbres plantés dans une zone de coupe à blanc ou à quelque chose du genre".

"C’était un stratagème réalisé par EMI. Ils avaient un homme qui travaillait pour eux et qui adorait les énigmes… Il travaillait pour EMI et a suggéré de créer une énigme pouvant être suivi sur le Web. Le prix n'a jamais été remis. À ce jour, elle reste non résolu."


Les commentaires de Nick Mason corroborent des éléments d’une précédente interview de Marc Brickman, concepteur en éclairage et en production de Pink Floyd, et l’homme apparemment responsable de la mise en lumière du message "ENIGMA PUBLIUS" lors du concert du New Jersey…

"...... Je pense que ça vient vraiment d'un gars de Washington, D.C. qui a utilisé le fait d'être avec la CIA, ou de quelqu'un qui était dans le cryptage. Il a décidé, qu'il voulait faire une sorte de couverture d'album, et il a commencé à parler à Steve O’Rourke, et je pense que ce qui s’est passé, c'est que Steve O’Rourke a eu la brillance d'esprit qu'il allait essayer quelque chose sur Internet, parce qu'il m'avait écouté. Et, il a eu ce gars-là, car si vous remarquez, pour beaucoup de ce matériel, on ne peut pas savoir d'où ça vient. Et je sais que Dave (Gilmour), d'une part, ne savais même pas comment s'inscrire.


En 1996, un énigmatiste du nom de Sean Heisler organisa cet entretien, ainsi que d’autres entretiens avec des personnalités clés de Pink Floyd, notamment Storm Thorgerson et le responsable du groupe Steve O’Rourke. Tandis que les réponses de Thorgerson et d’O’Rourke manquaient de réponses définitives, Brickman était, quant à lui, très disposé. Selon Heisler, cela a entraîné des tensions entre Brickman et O’Rourke, qui menaçaient son emploi :

"Je n’oublierai jamais que j’ai presque fait virer Brickman! Je pensais que Marc et moi avions convenu que je pourrais partager ses idées avec le groupe de discussion et éventuellement les imprimer dans Brain Damage (Fanzine). Eh bien, je l’ai fait, et peu de temps après, il m’a envoyé un mail me disant que Steve (O'Rourke) l’avait appelé et lui avait dit de se la fermer s'il voulait garder son travail."


Brickman, a par la suite mis en doute l'exactitude de son témoignage lorsqu'il a nié avoir dit la vérité à Heisler et a refusé d'assumer la responsabilité d'une série de messages étranges rédigés sur son compte.

"UNCLE CUSTARD"
Alors qu'elle était encore imprimée, le fanzine Brain Damage, avait une section de questions et réponses réservée à un correspondant connu sous le nom de "Uncle Custard". Le nom, qui ressemble à celui de "Uncool Car Stud", a été créé par Glen Povey, faisant apparemment allusion à la passion de Nick Mason pour la course automobile.
Le numéro 34 du fanzine contient ce qui suit :

Q : Qui est "Publius Enigma", quel est le sens de tout cela et quel est le trésor à avoir ?
R : (Oncle Custard) Comme l’a souligné l'infâme Q : "Vous, les humains, vous êtes si limités". Ceci est un projet pour tous ceux qui ont un QI plus élevé. Cela nécessite une maîtrise de plusieurs langues, ainsi que beaucoup de temps libre. Maintenant, allez-y…
"the lights were brighter, the meaning is worn inside out, the bell has tolled, and the surrogate band is coming back to life" (Phrase tiré de l'album).La réponse ne réside pas de manière linéaire dans le paradoxe du thème de "The Division Bell" ; Rupture de la communication. (Conseil : regardez la vidéo "Learning To Fly" !) Il peut aussi s'agir d’une anomalie dans le continuum espace-temps. Il existe une solution évidente et vous n'avez pas besoin d'être un historien de Pink Floyd pour le comprendre! Les gagnants recevront une entrée officielle dans la société Mensa et de la glace carbonique pour refroidir tous les circuits neuronaux de votre cerveau. Il est important de noter que ni moi ni les personnes impliquées dans ce zine (fanzine) n’entretiendrons de correspondance à ce sujet. C’est un casse-tête pour vous, conçu par celui qui vous a assez aimé pour vous rendre fou. En outre, je suis beaucoup trop occupé à créer des dossiers et à exécuter des projets de groupes de réflexion pour le Pentagone.


Bien que les réponses données par "Uncle Custard" au fil des ans aient toutes été écrites par plusieurs personnes affiliées au fanzinee, cette réponse particulière (ci-dessus) a été attribuée à l'ancien rédacteur en chef et éditeur final de la version imprimée de Brain Damage, Jeff Jensen. La précision et l'autorité sous laquelle Jensen devait le produire (le cas échéant) restent floues.

DANS LES MÉDIAS;

Des références à "Publius Enigma" peuvent être trouvées dans diverses versions de Pink Floyd :

P * U * L * S * E ; Le DVD du concert télévisé du 20 octobre 1994 à Earls Court, Londres, contient des images du mot ENIGMA projeté en grosses lettres sur le fond de la scène lors de la prestation du groupe sur "Another Brick In The Wall (partie II)". La société auteur du DVD, Das Boot, utilise une "WWII Enigma encriypting machine" de la Seconde Guerre mondiale, qui peut être visualisée à la fin du spectacle.


Dans la version MiniDisc de "A Momentary Lapse of Reason", le mot "PUBLIUS" a été inséré dans la photo de l'homme dans le champ de seigle. Le mot "Enigma" apparaît dans le coin inférieur de l'image de l'homme debout au bord de la falaise.


Les mots "Publius Enigma" peuvent être entendus juste avant la chanson "One of These Days" sur le DVD de 2003,"Pink Floyd : Live at Pompeii."

La couverture du livre de John Harris, réalisé par Storm Thorgerson "The Dark Side of The Moon", publiée par Harper-Collins en 2005, met bien en évidence le mot "ENIGMA" à côté des points de suspension.

Le livret du CD de "The Division Bell" contient une anagramme du mot "ENIGMA" - caché dans la troisième colonne à droite du verset supérieur des paroles de "Wearing The Inside Out", parfaitement aligné avec le numéro de page "jyusan". Anthony Moore, qui a écrit les paroles de la chanson, a nié que l'anagramme était intentionnelle de sa part.

11 :11
Il existe des exemples notables de coïncidence ou de synchronicité concernant le nombre 11, et le phénomène 11 : 11 qui peut être lié non seulement à Pink Floyd et "The Division Bell", mais aussi à "ENIGMA" :

La numérotation des pages du livret du CD de "The Division Bell" sont écrites en différentes langues et imprimés dans la silhouette des têtes de statues figurant sur la couverture de l’album. La page 11 montre deux des silhouettes. Imprimé sur chacune des têtes, "ELF" pour onze, résultant en « elf elf » ou « 11 : 11 ». L'illustration sur cette page est pour la chanson "A Great Day For Freedom", dont les paroles font référence à la fin de la Première Guerre mondiale (Jour de l'Armistice, 11 novembre 1918), ainsi qu'à la chute du mur de Berlin, qui avait déjà commencé le 11 novembre 1989.

Le 11 novembre est l’anniversaire du fils de Polly Samson, Charlie. Poly Samson est marié à David Gilmour et, celle-ci, a co-écrit de nombreuses paroles pour "The Division Bell". La voix de Charlie peut être entendue lors d’une conversation téléphonique avec Steve O’Rourke à la fin de la dernière piste.

La bande-annonce du film 11 : 11 ("11 :11, le mal a un nouveau numéro", est un film réalisé par Michael Bafaro avec Laura Mennell, Christie Will Wolf) contient la chanson "High Hopes", qui est la 11ième piste de "The Division Bell".

La date de sortie de "On An Island" de David Gilmour, le 6 mars 2006 (également l'anniversaire de David Gilmour) est exactement onze ans et onze mois après la date de sortie aux États-Unis de "The Division Bell" : le 5 avril 1994.

Le 11 juin 1994, Publius a publié son premier message dans le groupe de discussion Pink Floyd. 11 ans plus tard, le 11 juin 2005, Roger Waters, David Gilmour, Nick Mason et Rick Wright ont accepté de se réunir sous le nom de Pink Floyd pour le "Live 8". Pendant la diffusion (comme on le voit sur le DVD du Live 8), le groupe entre sur scène peu après 23 h et à 11 heures 11 minutes , les 4 membres du groupe Pink Floyd jouait pour la première fois en tant que formation en 24 ans.

11 :11 est le nom d'un album de Rodrigo y Gabriela. La piste 11 de cet album, également intitulée "11 : 11", est considérée comme "inspirée de Pink Floyd".

PUBLIUS

Publius était le pseudonyme sous lequel le "Federalist Papers" étaient publiés. Les auteurs qui ont utilisé ce nom étaient Alexander Hamilton, John Jay et James Madison, certains des pères fondateurs des États-Unis. Le pseudonyme tire son nom de "Publius Valerius Publicola", un consul romain surnommé "l'ami du peuple".

Le nom peut aussi faire référence à Saint Publius, le gouverneur de Malte qui s'est occupé de l'apôtre Paul après que lui et son équipage eurent fait naufrage sur l'île.

CYBERNÉTIQUE (L’étude des mécanismes d'information des systèmes complexes)

L’activité d’utilisation de Publius a peut-être été une expérience en cybernétique, une théorie des systèmes, de la communication, du retour d’information et du contrôle défini par Norbert Wiener.

Les têtes de la pochette de "The Division Bell" ressemble fortement à l'illustration de la cybernétique d'une première édition de "The Human Use of Human Beings".


Cybernétique, spécifie le concept du message comme unité de base de l'information. Le kit de communiqué de presse pour le dirigeable Pink Floyd et les publications de Publius faisaient référence à un "message" transmis par le groupe. Tout comme en cybernétique, pour lequel un retour d’information est nécessaire pour confirmer un message reçu, Publius demande "Avez-vous écouté ?".

Le terme "cybernétique" vient du grec "kybernetes" (pilote, gouverneur, ou gouvernail, la même racine que le gouvernement). Publius a fait plusieurs commentaires sur sa capacité à "dirige" le groupe de discussion dans la bonne direction. Les illustrations pour un "A Momentary Lapse of Reason" et "The Division Bell" utilisent un symbole conçu par Storm Thorgerson et appelé "Le batelier". Le batelier ou marinier est un professionnel dont le métier consiste à piloter un bateau fluvial, une péniche, pousseur ou convoi fluvial naviguant sur le réseau des voies navigables intérieures (lacs, canaux et rivières).

Le "batelier" de Thorgerson, mieux connu sous le nom de "Pink Floyd Logo".


La phrase "Listen, Read, Thing, Communicate.", crée une anagramme in-verse de l’acronyme CTRL (control).
Douglas Adams, qui a fourni le titre de l'album, a un jour prédit que "les boucles de rétroaction constitueraient le fondement d'une toute nouvelle forme de démocratie électronique". Une cloche retentit au Parlement britannique pour indiquer un vote. De même, Publius a encouragé ses partisans à organiser et à choisir des dirigeants.
La conversation téléphonique enregistrée à la fin de "High Hopes" est un exemple fondamental de la cybernétique en action.


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