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27 juillet 1969

Il s'agit de la bande originale du film More de Barbet Schroeder. Le film est le récit de l'aventure d'un jeune Allemand qui découvre les plaisirs, mais aussi l'enfer de la drogue grâce à une Américaine. Tourné en pleine période hippie, une bonne partie du film se déroule à Ibiza qui deviendra un lieu incontournable pour le mouvement hippie.

Luttant encore pour la direction à prendre après le départ de Barrett,  le groupe était soucieux d'explorer toute les avenues qui pourraient potentiellement leur fournir l'impulsion pour le changement. Ils n'étaient pas certains qu'ils pouvaient continuer comme un groupe rock conventionnel et saute alors sur l'offre du réalisateur Barbet Schroeder pour l’enregistrement de la bande sonore de son film portant sur l’enfer de la drogue, appelé tout simplement «More».

Alors que le groupe avait précédemment contribué et improvisé en partie pour le film de Peter Sykes « The Commitee », une expérience qui les a profondément désillusionnés, en particulier Roger Waters, ces derniers étaient désireux d'établir leurs potentiels multimédia – disant plus tard regretté de ne pas s'être approché de Stanley Kubrick pour son film « 2001: A Space Odyssey », à la fin de 1968.

Schroeder a approché le groupe alors que le film était complété, leur a expliqué les thèmes et a élaboré un mémoire écrit pour les scènes dans lesquelles il utiliserait leur musique. Il a accepté de laisser le groupe produire eux-mêmes et leur a offert la liberté dans le studio, celle qu’ils ont connu lors de l'enregistrement de « A Saucerful of Secrets » l’année précédente. EMI a décidé de classer « More » comme un projet spécial et a donné au groupe une redevance plus élevée que sur les précédents albums. L'autre avantage, bien sûr, était les importantes sommes d'argent que Schroeder offrait, pour l’époque : 866 $ pour chacun d'eux pendant 8 jours de travail, la complète propriété et les droits de tout le matériel une fois qu'il avait été utilisé dans le film! C'était nettement plus lucratif que des tournées dans le pays, dans des sites, des lieux moins gratifiants.

Les travaux ont commencé fin mars et ont été achevés, étonnamment huit jours plus tard, aux studios Pye de Marble Arch, ce qui en fait la plus courte session d’enregistrement pour n'importe quel autre album de Pink Floyd. Barbet Schroeder a supervisé les travaux, aidant le groupe à comprendre les scènes et le débit du film.

« Les bandes sonores sont des contrats de travail », a commenté Dave Gilmour. « Vous commencez dans le studio sans rien... vous laissez tomber les choses et demander « que diriez-vous de quelque chose comme ça? » Puis vous travaillez un peu sur elle. Ce n’est pas le même processus que de faire votre propre musique pour vous-même – beaucoup plus pressés, et moins tendance à prendre soins. »

La musique et les paroles suivent vaguement l'action du film. Il y a un fort parallèle entre la musique de Pink Floyd et les sujets du film. Bien que le tranche frénétique du psychédélique avait disparu de leur musique avec le départ de Syd Barrett, le groupe était encore perçu comme des «avatars» cosmiques  – musique idéale pour voyager, se défoncer, ou s’éclater. La culture populaire avait certainement rattrapé le groupe de 1969. L'âge du psychédélisme passait, mais le LSD et la marijuana sont maintenant fermement assimilés dans la culture musicale sous forme de longues musiques progressives et les aboutissants de groupe de rock émergeant comme Deep Purple et Led Zeppelin.





LE FILM


« More »  est une histoire branché de moralité qui explore crûment ces drogues dites de bonnes et mauvaises, à travers une histoire d'amour vouée à l’échec. Le groupe a estimé que le film dit les bonnes choses sur la culture de la drogue. Malgré leur image, post-Barrett, Pink Floyd étaient plus dans l'abus d'alcool que les drogues, bien que tous fument de la marijuana.

L'action se déroule en 1964-1965, à Paris et Ibiza, une île au large de la côte méditerranéenne de l'Espagne, et suit l'histoire d'un idéaliste, mais naïf, diplômé allemand, Stefan (Klaus Grunberg), désespérée pour une nouvelle expérience et l’aventure. Il se rend à Paris et tombe amoureux d'une ex-junkie, Estelle (Mimsy Farmer), avant de devenir profondément  impliqué avec une scène radical axée sur les drogues. La paire s'enfuient à Ibiza, où ils rencontrent le Docteur Wolf, qui, il s'avère, est le fournisseur local d'héroïne aux toxicomanes croissants de l'île. La relation du couple est engourdie par la drogue, alors Stefan décide qu'ils doivent s’échapper dans une villa de l'autre côté de l'île. Après une période heureuse où les deux s’explorent eux-mêmes, le paysage lumineux, ensoleillés, Stefan découvre qu'Estelle prend à nouveau de l'héroïne. Au lieu de refuser, il décide d'essayer cette drogue et ainsi commence sa lente descente.

La paire, finalement prend du LSD pour briser leur dépendance, et réussissent, jusqu'à ce qu'une violente rupture survienne, alors que Stefan, paranoïaque et jaloux, croit qu'Estelle lui est infidèle. Il se réfugie dans l'héroïne, de piètre qualité, en surdose dans une ruelle sombre et enterré dans une fosse commune. Les habitants croient qu'il s’est suicidé.

L'intrigue est simple, mais les caractérisations sont très fortes, et à bien des égards, c'est encore un puissant contrepoint de l’expérience des drogues de la fin des années 60. Le récit est calqué sur le mythe de Dédale et Icare, avec Estelle, symbolisant le soleil. Malgré la sensibilité et la maturité avec laquelle la question de la drogue est explorée, le film a été sauvagement attaqué par la critique. Les critiques plus cuisantes visaient le scénario de Schroeder. Malheureusement, il n'avait pas employé un éditeur de scénario, qui comprenait l'anglais assez bien pour empêcher des clichés de jeunes de s’immiscer dans le dialogue.

David Gilmour à ce moment dira; « Schroeder était un étrange Directeur... il ne savait pas la différence subtile entre, quel argot était acceptable et qu’est-ce
qui ne l’était pas. » En France, où le dialogue ne semble pas tellement cliché, « More » a atteint le statut de culte comparable à « Easy Rider », et apparaît régulièrement dans les collèges et les festivals de cinéma.

FACE A

CIRRUS MINOR


Schroeder voulait une chanson pour le film qui refléterait la sensation d'évasion par le biais de la marijuana et de l'héroïne. Une minute de la chanson apparaît dans le film, dans la scène où le personnage principal, Stefan, est sous l'influence de la marijuana et aussi de l'héroïne, à laquelle il est rapidement devenu dépendant. Bien que Roger Waters n'avait pas consommé d’héroïne, ses effets était connus de lui, Syd Barrett en avait consommé alors qu'il n'avait que 19 ans et avait décrit à Waters, au cours de l'année où ils ont vécu ensemble, ce à quoi ressemblait la sensation.


Avec les Beatles, Pink Floyd sont des pionniers de l'utilisation d'effets sonores dans leurs enregistrements. La proximité de la bibliothèque d'effets sonores d’Abbey Road, aux Studios 2 et 3, signifiait que les Beatles et Pink Floyd pillaient régulièrement les étagères pour les « atmosphères ». Le son du chant des oiseaux qui traverse en évidence les pistes, et qui trouverait plus tard son chemin sur les trois prochains albums du groupe, est extraite d'enregistrement de cette bibliothèque. Avec un cadencé de guitare acoustique de David Gilmour, d’un doublée vocal  et l'orgue spectral éthérée de Wright, la piste évoque immédiatement l'image d'un beau rêve d’un été idyllique, paresseux, soporifique. Puis, il se métamorphose en une intro fortement reverbéré et assez dérangeant qui devait s'aligner sur la dislocation et la rêverie qui produisent les deux drogues. Rick Wright emploi une orgue Hammond et son orgue favorite Farfisa. L’orgue Hammond fournit le profond grondement du ressac, la Farfisa les cadences de gazouillements.

In a churchyard by a river

Dans un cimetière près d’une rivière

Lazing in the haze of midday

Paressant dans la brume de midi

Laughing in the grasses and the graves

S’amusant dans l’herbe, entre les tombes

 

Yellow bird, you are not long

Petit oiseau jaune, tu ne tardes pas

In singing and in flying on

A chanter et à t’envoler

In laughing and in leaving

A rire et puis partir

 

Willow weeping in the water

Un saule pleure dans l’eau

Waving to the river daughters

Vaguant sur les rives voisines

Swaying in the ripples and the reeds

Ondulant dans le clapotis et les roseaux

 

On a trip to Cirrus Minor

Lors d’un voyage vers les Cirrus mineure

Saw a crater in the sun

J’ai vu un cratère dans le soleil

A thousand miles of moonlight later

À des années-lumière de la lune

THE NILE SONG
LA CHANSON DU NIL

La première aventure de  Pink Floyd dans l'arène du « heavy métal », ce morceau était le résultat d'une  nuit de Jam au  studio, le battement saturé de la Stratocaster Powerchord de David Gilmour et la voix  rauque de  Roger Waters d’une histoire lyrique d'un homme entraîné par une belle déesse.  « The Nile Song  » est un conte de sirène classique, son titre se référant aux jeunes filles du Nil qui attirent les hommes malheureux dans l'eau, où ils se noient. La chanson apparaît dans la scène de la fête au début du film, lors de la première rencontre de Stefan et Estelle. Schroeder voulait la chanson pour refléter le fait que l’union est vouée à l’échec - qu'Estelle  éventuellement courtiserait Stefan complètement abruti, résultant finalement par sa mort. En effet, les paroles font référence aux sinistres événements qui vont suivre dans le film, à l'évocation de la sirène «invoquant mon âme au sommeil éternel» - se référant à   l'héroïne qui tue finalement Stefan. Cette piste saura également fournir l'inspiration pour «Young Lust»  sur l’album The Wall, une décennie plus tard.

I was standing by the Nile

Je me tenais au bord du Nil

When I saw the lady smile

Quand j’ai vu la dame sourire

I would take her for a while

Je voudrais la prendre pour un moment

For a while

Pour un moment

 

Light tears wept like a child

Des larmes de lumière coulait comme celles d'un enfant

How her golden hair was blowing wild

Comme ses cheveux d'or s'ébouriffaient

Then she spread her wings to fly

Alors elle a déployé ses ailes pour s'envoler

For to fly

Pour s’envoler

 

Soaring high above the breezes

S'élevant au-dessus dles vents

Going always where she pleases

Allant toujours où bon lui semble

She will make it to the island

Elle va se rendre à l'île

In the sun

Dans le soleil

 

I will follow in her shadow

Je la suivrai dans son ombre

As I watch her from my window

En la regardant par ma fenêtre

One day I will catch her eye

Un jour je vais croiser son regard

 

She is calling from the deep

Elle appelle des profondeurs

Summoning my soul to endless sleep

Invoquant mon âme au sommeil éternel

She is bound to drag me down

Elle est faite pour me rendre malade

Drag me down

Pour me rendre malade

CRYING SONG
CHANSONS DE PLEURS

Tard dans le film, cette chanson est jouée sur un magnétophone portatif, que met Estelle dans son appartement, de retour à Ibiiza. Stefan reconnaît qu'il a dû prendre charge d'Estelle pour la protéger, devenant redevable au  revendeur, Dr. Wolf. Il accepte de commencer à vendre les drogues lui-même pour rembourser ses dettes. La  chanson fait écho à la résignation de Stefan a son nouveau destin comme esclave de l’amour. Ceci est rendu   manifeste dans la référence de «Sisyphe », condamné à s'abrutir à rouler un rocher éternellement, le symbole de  ce fardeau.

We smile and smile

Nous sourions et sourions

We smile and smile

Nous sourions et sourions

Laughter echoes in your eyes

Nos échos de rires dans tes yeux

 

We climb and climb

Nous grimpons et grimpons

We climb and climb

Nous grimpons et grimpons

Foot falls softly in the pines

Nos pieds s’enfoncent doucement dans la pinède

 

We cry and cry

Nous pleurons et pleurons

We cry and cry

Nous pleurons et pleurons

Sadness passes in a while

La tristesse passe rapidement

 

We roll and roll

Nous roulons et roulons

We roll and roll

Nous roulons et roulons

Help me roll away the stone

Aide moi à repousser cette pierre

UP THE KHYBER
AU-DELA DE KHYBER

Instrumental


Cette chanson vient aussitôt après « Crying Song » dans le film, quand Stefan change de côté la cassette et joue l'autre face. Le festival, la batterie répétitive, doubler par Rick Wright, démoniaque, du jazz libre, les coups de piano en écho  quand Stefan se rend compte qu'Estelle prend de l'héroïne de nouveau à son insu. Nick Mason aimait les motifs répétitifs de la batterie et adapterait cette idée par la suite sur Ummagumma. Il y a aussi l'utilisation de bande d'écho saturé et quelques parties de Wright, jouant l’orgue, avec agressivité.

GREEN IS A COLOUR
VERTE EST LA COULEUR

Cette chanson acoustique douce accompagne une séquence au chalet idyllique d'Estelle et Stefan, quand tout semble parfait et l'idéalisme symbolique de la paire est toujours intacte, errant autour nu, nageant dans une mer d'azur, fumant du haschish, et faisant l'amour. La pièce est reprise plus tard dans le film quand Stefan et Charlie, sa connaissance de Paris, se rencontrent au café où Stefan est le trafiquant de drogues. Charlie raconte à Stefan qu'il doit quitter Estelle et revenir à Paris avec lui, ou bien être victime de sa malédiction, ajoutant que Estelle a déjà détruit des hommes à sa connaissance. Stefan répond en termes non équivoques qu'il glisse et sa plus grande erreur serait de penser qu'il serait l'exception à la règle - d'où la référence aux croyant et aux damnés dans la dernière ligne de la chanson. Stefan prend tout en considération, mais proclame qu'il est pris irrémédiablement par la sirène aux cheveux d'or, et ne peut pas vivre sans Estelle, quelles que soient les conséquences pour lui-même.

C'est la première fois que Waters utilise les images de la lumière du soleil et du clair de lune dans une chanson pour représenter les bons et les mauvais aspects du psychisme humain. Stefan peut voir le bon d'Estelle mais il sait que sa beauté, son idéalisme et sa bonté finira par être éclipsé par sa propre obscurité - et avec elle, le sien, aussi. Cette image diviendra l'un des grands axes lyriques de "The Dark Side of the Moon". Gilmour chante dans un registre plus élevé normalement associé à la voix de Roger, et est accompagné de sa propre guitare acoustique et une flûte Ibiza joué par la 1ière femme de Nick Mason, Lindy. Lors des deux années qui suivent «Green Is A Color" deviendra l'une des favorites des concerts.

Heavy hung a canopy of blue

Un lourd baldaquin bleu suspendu

Shade my eyes and I can see you

Voile mes yeux et je peux te voir

White is the light that shines through the dress

Blanche est la lumière qui brille au travers de la robe

That you wore

Que tu portais

 

She lay in the shadow of a wave

Elle repose dans l’ombre d’une vague

Hazy were the visions overplayed

Flous étaient mes visions surjouées

Sunlight on her eyes

Lumière du soleil dans ses yeux

But moonshine made her blind every time

Mais le clair de lune l’aveuglait à chaque fois

 

Green is the colour of her kind

Le vert est la couleur de son espèce

Quickness of the eye deceives the mind

La rapidité de l’œil trompe l’esprit

Envy is the bond between

L’envie est le lien entre

The hopeful and the damned

Les croyants et les damnés

CYMBALINE

Le point culminant de l'album, Roger Waters dira que l'inspiration de "Cymbaline" est issue d'un cauchemar qu'il avait quelques temps avant le début des travaux. La piste deviendrait incorporé dans la suite "The Man" plus tard la même année, sous le titre «Nightmare». En l'absence de Syd, et David Gilmour encore le «petit nouveau», Roger Waters se trouva leader du groupe par défaut. Avec ce pouvoir, est venu la responsabilité et la pression, qui les paroles explorent indirectement. Waters se considérait comme un artiste ou un facilitateur d'abord, et un musicien par la suite, et, en 1969, il commençait à comprendre par lui-même comment le "business" de la musique met le tempérament artistique sous contrainte de créer pour le gain. C'était évidemment véritablement mis en relief par les événements entourant le départ de Syd du groupe un an plus tôt.

Waters utilise les images sombres et les symboles de son cauchemar, dont il "demande à être réveillé", comme une métaphore subconsciente. Il inverse les paroles des chansons sur elles-mêmes, et compare l'effort frénétique pour trouver un couplet de rimes pour la chanson - à la marche sur une falaise - tandis que les «corbeaux» tournoient dans le ciel - ceux qui se régalent de la réussite de l'artiste, et qui riront si il arrive à l'échec. Comme des corbeaux qui se rapprochent, son gérant et son agent sont occupés à vendre les photos aux journaux d'arrière pays. Les paroles de la troisième strophe sont plus oblique; "Dr Strange" était un super-héros des bandes dessinées "Marvel", qui, par ses pouvoirs mystiques ancrés dans la magie ancienne, pouvait changer de forme et se transporter dans d'autres dimensions à volonté. Waters invoque le Dr Strange comme une forme de salut possible, pour le sauver de son cauchemar. C'était de la première tentative d'aborder le sujet de la relation entre l'artiste avec le business de la musique, celle qu'il allait plus tard développer plus explicitement sur "Have a Cigar" et su "Welcome To the machaine" de l'album "Wish You Were Here".

"Cymbaline" accompagne l'une des séquences clés du film, quand Estelle met un morceau, déclarant "sensass!" avant de montrer à Stefan comment fumer de l'herbe à l'aide d'un tube. La chanson se termine abruptement quand Stefan, brûlant de désir, arrache les sous-vêtements d'Estelle. Le film coupe alors brutalement, de manière classique, surune sensation post-coïtale. Estelle admet ensuite à Stefan qu'elle a pris de l'héroïne. Il lui fait promettre de ne plus jamais y toucher, et elle est d'accord, même si l'on devine que c'est une promesse qui ne sera pas respecté. Les paroles de Waters évoquent l'obscurité à venir.

La version de 'Cymbaline' utilisé dans le film a été enregistré plus tôt dans les sessions de la version album. La chanson est devenue en quelque sorte une pièce maîtresse pour les concerts du groupe, car elle permettait de démontrer très efficacement leur système de son quadriphonique. Vers la fin de la chanson, la musique s'arrêtait, et un enregistrement de pas était introduit. En utilisant l'"
azimuth coordinator" les pas semblent marcher autour de la salle, avec des portes s'ouvrant et se fermant, comme s'ils s'en allaient. Traversant une dernière porte déclenchait une énorme explosion, après quoi le dernier verset était joué.

The path you tread is narrow

Le chemin que tu empruntes est étroit

And the drop is sheer and very high

Et la pente est raide et très haute

The ravens all are watching

Les corbeaux sont tous à te surveiller

From a vantage point near by

Depuis un point de vue proche

 

Apprehension creeping

L’appréhension monte

Like a tube train up your spine

Comme une rame de métro jusqu'à ta colonne vertébrale

Will the tight rope reach the end?

Est-ce que la corde tiendra bon?

Will the final couplet rhyme?

Est-ce que le dernier couplet rimera?

VERSION DU FILM;

Standing by with a book in his hand

Restant là, un livre à la main

It’s an easy word to rhyme

C'est un mot facile à rimer

 

And it’s high time, Cymbaline

Et il est grand temps, Cymbaline

It’s high time, Cymbaline

Il est grand temps, Cymbaline

Please wake me

S’il te plaît, réveille-moi

 

A butterfly with broken wings

Un papillon avec les ailes brisées

Is falling by your side

Est tombé à tes côtés

The ravens all are closing in

Tous les corbeaux se rapprochent

There’s nowhere you can hide

Tu n’as nulle part où te cacher

 

Your manager and agent

Ton producteur et ton agent

Are both busy on the phone

Sont tous deux occupés au téléphone

Selling couloured photographs

À vendre des photos couleur

To magazines back home

Aux magazines que tu retrouves chez toi

 

And it’s high time, Cymbaline

Et il est grand temps, Cymbaline

It’s high time, Cymbaline

Il est grand temps, Cymbaline

Please wake me

S’il te plaît, réveille-moi

 

The lines converging where you stand

Les lignes convergentes vers toi

They must have moved the picture plane

Ils ont dû déplacer le plan de l'image

The leaves are heavy ‘round your feet

Les feuilles sont lourdes autour de tes pieds

You hear the thunder of the train

Tu entends le vrombissement du train

 

Suddenly it strikes you

Soudain il te frappe

That they’re moving into range

Alors qu’ils se rapprochent

And Doctor Strange is always changing size

Et  Doctor Strange n’arrête pas de changer de taille

And it’s high time, Cymbaline

Et il est grand temps, Cymbaline

It’s high time, Cymbaline

Il est grand temps, Cymbaline

Please wake me

S’il te plaît, réveille-moi.

PARTY SEQUENCE
SEQUENCE FESTIVE


Instrumental

Ce morceau est joué lors d'un "party", à l'arrivée de Stefan à Ibiza, où il fume de la marijuana, boit et devient paranoïaque parce qu'Estelle a dormi avec le propriétaire de l'hôtel, le Dr. Wolf. En désespoir, il frappe Estelle. Ils se réconcilient en tombant dans les bras l'un et de l'autre. La réplique se dissout sur  sensation post-coïtale. Une pièce simple, utilisant des bongos, des tambours à main différents, avec flûte dominante, elle est joué dans le film par une collection hétéroclite de hippies en haillon. La version cinématographique de 'Party Sequence' est différente, avec une guitare complétant l'ensemble.

FACE B

MAIN THEME
THEME PRINCIPAL

Instrumental

Cette improvisation sombre, rappelle le travail impressionniste du début tel que "A Saucerful of Secrets", est d'abord entendu sur le générique d'ouverture du film que la photographie de Nestor Almendros réfracte l'épanouissement du soleil sur l'écran. Comme le soleil se lève, la piste s'estompe, avec le gong de Waters et l'apparition des accords Farfisa de Wright, sur laquelle vient fortement réverbéré, le motif de batterie de Mason et l'inquiétante "Slide" guitare de Gilmour. Il est a repris brièvement vers la fin du film, fermant la boucle, comme Stefan contemple sa misère et le désespoir, ayant perdu Estelle au main du "dealer" de drogue, Dr. Wolf.
Le message du film est rendu explicite par Stefan, quand il contemple son destin, "La révolution psychédélique exclut les médicaments dégradants, tels que l'alcool et l'héroïne. Les changements que nous avons vécu, notre plongeon dans l'égoïsme et de l'aliénation, sont à l'opposé de la libération. Je peux lire sur les visages de ces personnes qui recherchent l'autre côté".

"Main Theme"l 'est une des pièces les plus évocateurs de l'album, et elle a été improvisée par le groupe lors de l'une des premières sessions pour le film. elle a survécu au sein de pink Floyd pendant un certain temps, joué par le groupe comme un court instrumental en 1970.



IBIZA BAR


Une reprise de "The Nile Song", qui a la plupart des mêmes riffs, ainsi que le même style vocal, sauf sur le refrain, qui est presque inaudible, peut-être parce que les paroles sont du charabia. L'enregistrement et le mixage sont également beaucoup plus grossiers que ceux de "The Nile Song". C'est la deuxième chanson à apparaître dans le film. Après que Stefan soit arrivé à Paris, il se rend dans un bar où la chanson est jouée, et rencontre Charlie, son ami tordu mais dégourdi.

I’m so afraid of mistakes that I’ve made

Je suis tellement effrayé par les erreurs que j’ai commises

Shaking every time that I awake

Secoué chaque fois que je me réveille

I feel like a cardboard cut-out man

Je me sens comme une silhouette de carton à découper

So build me a time when the characters rhyme

Alors construit moi une époque où les personnages rimes

And the story line is kind

Et un scénario qui sera bon

 

I’ve aged and aged since the first page

Je vielli et vieilli depuis la première page

I’ve lived every line that you wrote

J’ai vécu chaque ligne que tu as pu écrire

Take me down take me down from the shelf above your head

Descends-moi, descends-moi de l'étagère au-dessus de ta tête

And build me a time when the characters rhyme

Alors construit moi une époque où les personnages rimes

And the story line is kind

Et un scénario qui sera bon

 

And if I live on the shelf like the rest

Et si je vis sur le plateau comme le reste

And the epilogue reads like a sad song

Et que l’épilogue se lit comme une chanson triste

Please pick up your camera and use me again

S’il te plaît prends ta caméra et utilise-moi encore

And build me a time when the characters rhyme

Alors construit moi une époque où les personnages rimes

And the story line is kind

Et un scénario qui sera bon

MORE BLUES
PLUS DE BLUES


Instrumental


Cette courte pièce, moelleux blues électrique ne semble jamais réussir à se mettre en marche, mais c'est délibéré. Gilmour commence avec sa guitare et le réverbération de la batterie 4/4 de Mason apparaît en fondu, et s'arrête subitement, laissant la guitare vagabonder. Celà continue périodiquement au travers de l'air et en fait la candidate de la pièce la plus frustrante du groupe jamais enregistré.

Estelle est enlevée par les hommes du Dr. Wolf, qui lui disent qu'elle doit retourner l'héroïne qu'elle a volé, et que Stefan doit travailler dans la bar de son hôtel, pour faire le trafic de drogues, afin de payer pour l'argent et l'héroine qu'ils ont consommés. La seule alternative est la prison, Stefan et Estelle retournent à la ville et ils commencent à travailler au bar, où l'on entend la chanson.

QUICKSILVER
VIF-ARGENT

Instrumentale


Pour beaucoup, le point culminant de l'album, c'est un des collages sonores les plus accomplis et les plus évocateurs de Pink Floyd, profonde, planante, impressionniste, et rappelle les l'époque de "Games For May", joué antérieurement en mai de 1967 au Queen Elizabeth Hall. Débutant par le son de Rick Wright grattant ses mains sur le clavier du piano, le groupe a ensuite accéléré et ralenti manuellement le ruban, au hasard, alors que le lecteur de ruban était toujours en mode "Play", pour produire une section unique, troublante, que s'enchaîne dans une improvisation épique du genre que Pink Floyd était spécialisé au cours de cette période.

Avec un gong, l'orgue spectral sinueuse, le vibraphone, et l'utilisation des effets sur ruban. exécuté à l'aide d'une Binson Echorec de David Gilmour, le son a été, pour une fois, spécifiquement conçu pour évoquer la sensation de drogues, accompagnant une section dans le film, lorsque Stefan et Estelle sont à leur chalet d'été, la consommation de cannabis à l'aide d'une pipe à eau. Ils apprennent à discuter de l'héroïne, et Estelle convainct Stefan de l'essayer pour la première fois. La pièce reprise plus tard dans le film lors de leur voyage suivant l'absorbtion de LSD, dans lequel ils sont symboliquement essaient de secouer leur dépendance à l'héroine. Les éléments de cette pièce constitueront plus tard la base de "Sleep" dans la suite de "The Man".

A SPANISH PIECE
UNE PIECE ESPAGNOLE

Instrumental


Premier crédit d'écriture de Gilmour sur une chanson, cette piste dispose d'un peu de guitare de style flamenco très accompli sur lequel le guitariste effectue une impression vraiment ridicule d'un Espagnol ivre. À l'origine Schroeder a dit au groupe qu'il avait besoin de la musique pour une utilisation dans une scène de bar dans lequel la radio diffusererait une sinistre station de radio espagnole. "Au milieu de celle-ci, David a essayé de faire une sorte de discours bruyant que vous vous attendez à entendre", a rappelé Waters. Une des pièces les plus involontairement comiques de Pink Floyd, il est intéressant d'entendre sur votre chaîne stéréo ce qui doit considéré comme le pire accent espagnol jamais enregistrée. Embarrassant, c'est ce qui pourrait expliquer pourquoi Gilmour choisit de rejeter "More" comme ayant relativement peu d'importance dans les canons de Pink Floyd.

Contrairement à l'idée initiale de Schroeder, «A Spanish Piece" a fini par être utilisé dans une scène qui se déroule dans le hall de l'hôtel du Dr. Wolf, quand Stefan, venant tout juste d'arriver à Ibiza, tente d'essayer de suivre Estelle. Il la localise enfin à la résidence du Dr. Wolf, et est immédiatement soupçonne leur relation, le Dr. Wolf étant de nombreuses années son aîné. Il est intéressant de noter que la voix de Gilmour est omise dans le mixage utilisé dans le film, ses impressions de Don Juan étant clairement trop, pour Schroeder.

Pass the tequila Manuel

Passe moi la téquilla Manuel

Listen gringo

Écoute gringo

Laugh at my lisp and I kill you

Rie de mon zozotement et je te tue

I think!

Je pense!

Ah this Spanish music

Ah, cette musique Espagnole

It sets my soul on fire

Elle met mon âme à feu

Lovely senorita

Charmante senorita

Your eyes are like stars

Vos yeux sont comme des étoiles

Your teeth are like pearls

Vos dents sont comme des perles

Your ruby lips senorita

Vos lèvres, des rubis senorita

DRAMATIC THEME
THEME DRAMATIQUE

Instrumental


Une variante de "Main Theme", cette pièce apparaît dans le film au moment où Stefan commence à profiter de son travail au bar, et bien que son idéalisme est parti, se sent assez sûr de laisser Estelle à l'hôtel avec le Dr. Wolf. Cette nuit-là, Estelle ne retourne à la maison que très tard, et Stefan prend une autre direction pour faire face à sa jalousie, alors qu'il imagine Estelle ayant des relations sexuelles avec le Dr. Wolf. Ayant été libre de la gale de l'héroïne depuis sa dernière cure de LSD, la descente de Stefan de nouveau dans les limbes de la droque, vient juste au moment où ils pensent tout deux qu'ils pourraient échapper à la spirale dégradante de l'héroïne.

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